18.8.06

Un anniversaire à la grecque

Pour fêter ses 26 ans – déjà ?! –, mon frère a invité ses amis à boire un verre dans un bar d’Athènes où travaille actuellement l’une de ses connaissances de l’armée, qui travaillait dans le bureau en face du sien pendant les derniers mois passés à Avlona. Sur la liste des personnes invitées, il y en a très peu qui se sont manifestées, les unes étant en vacances sur une île ou au village, les autres prétextant autre chose. L’appréhension que j’avais de me retrouver, la seule fille, entourée d’hommes inconnus s’est révélée vraie, mais à petite échelle : nous étions cinq en tout finalement.
Je venais d’atterrir de Paris et cette immersion immédiate et totale dans la culture des jeunes Grecs a été très intéressante pour moi, me permettant de reprendre tout de suite contact avec l’ambiance d’ici, avec la vie des jeunes d’ici. Les trois jeunes rencontrés avaient heureusement passé l’âge de l’immaturité : ils avaient tous des avis différents sur les sujets abordés, plus ou moins sérieux.
Le premier arrivé était un jeune qui étudiait l’électricité à Lamia avec mon frère. Je précise que Lamia est une ville estudiantine, située au milieu de plusieurs montagnes au centre de la Grèce, où il y a beaucoup de jeunes, de bars, de fast-food et de fêtes entre colocataires (mais pas beaucoup de culture !). Elle accueille la fac d’électricité la plus réputée de Grèce, mais peu sont ceux qui parviennent à obtenir leur diplôme – au bout de 8 semestre qui peuvent s’étaler sur 10 ans !! – à cause d’une ambiance particulièrement festive et farniente. Les seuls qui l’obtiennent sont d’ailleurs ceux qui ne sortent jamais et qui ne sont pas atteints par cette ambiance, sympathique au premier abord mais néfaste sur la durée. L’ami de mon frère est d’ailleurs un des seuls à avoir réussi à concilier la fête et les études, puisqu’il pense réussir à terminer l’année prochaine. Il proposait à mon frère de se réinscrire encore, de revenir, parce qu’il aurait manqué à la ville ! La description de certaines soirées étudiantes était haute en couleur : les invités accueillis avec du ouzo au visage, les batailles de gâteau à la crème, ou bien les soirées si alcoolisées que l’un d’eux s’en prenait au poteau d’électricité de la place principale en lui donnant des coups de pied, ou qu’ils finissaient par s’endormir sur place et étaient réveillés au petit matin par les agents d’entretien de la ville. Une manière de s'amuser un peu extrême, quand-même…
C’était du moins l’avis du deuxième arrivé, le cousin du premier qui a vivement félicité mon frère d’avoir décidé de quitter Lamia. Une ambiance que lui, caractérisait de mastoura, katantia vue de l’extérieur : une ambiance de drogués, de déchéance. Ce beau jeune homme nous a été présenté comme footballeur dans une équipe locale. Il était fatigué par ses entraînements. Il ne fumait pas et n’arrivait pas à boire autant que les autres : « mais comment faites-vous, je suis déjà étourdi… », et était charié par son cousin : « on en est qu’à l’échauffement, là ! ». Plus tard, j’étais très surprise lorsqu’il m’expliqua qu’il allait commencer des études de psycho : un footballeur psychologue, ça alors… si tous les footballeurs avaient de telles aspirations…
Le troisième arrivé était aussi un ami de Lamia, censé venir avec sa copine qui avait trouvé un « prétexte féminin » pour ne pas venir. (C’est très drôle d’assister à une conversation entre hommes qui oublient parfois qu’une femme les écoute : pas d’hypocrisie ou d’effort pour apparaître sous leur meilleur jour.) Son look rock – vêtements noirs et jeans troués – était très spécial : des cheveux longs, teints en blond cendré, très beaux et soignés, entourait un visage de brun, masculin mais aux traits plutôt fins. Il avait une manière très amusante de raconter les anecdotes les plus surprenantes, comme l’histoire d’une maison préconstruite, prête à être implantée sur un terrain, transportée sur une route par un camion-plate-forme, qui abimait tous les panneaux de signalisation sur son passage, étant trop large par rapport à sa voie. En cas d’accident, comment expliquer à l’assurance : ce n’est pas moi qui suis rentré dans le mur, mais le mur qui m’est rentré dedans ?! De quoi se tordre de rire, surtout après quelques verres de vodka-orange.
Enfin, ce qui m’a particulièrement frappée est la réaction de chacun lorsque je leur dis que je vis à Paris. Le premier : « c’est bien, plus tu es loin de la Grèce, mieux c’est. (…) Ah, tu ne restes que quinze jours ? c’est suffisant ! » Le second : « Ah ? tu vis à Paris ? là où est enterré Jim Morrisson ? » ; il rêve d’un pèlerinage sur sa tombe. Je lui ai dit que beaucoup de touristes viennent voir et photographient sa tombe au Père-Lachaise. Le Père-Lachaise, ça ne lui disait rien, évidemment ! Mais des études de ciné à Paris, le rêve… je me suis sentie enviée. Et le troisième de tenter un « Merci beaucoup » en français, avec un réel effort pour bien prononcer !
Je ne sais pas pour les autres, mais ces trois-amis-de-mon-frère-là étaient bien sympathiques. De même que le bar à la lumière tamisée, la déco aux couleurs chaudes et bois, et la musique années 80-90, disco ou rock, juste assez forte pour qu’on l’écoute et qu’on discute en même temps.

15.8.06

Le départ, bis

Cette fois, il s'agit bien du départ en vacances, qui arrive à pas de géant. Ces quelques jours transitoires ont été assez bizarres, entre récupération bien méritée et sommeil un peu trop accapareur. Mais le plus agréable est de se réveiller le matin - ou plutôt le midi - sans avoir un programme précis pour la journée. Les choses s'enchaînent naturellement, sans avoir été préparées. Et finalement ce n'est pas plus mal. Le stress est hors de portée. Et ça n'empêche pas de faire des choses utiles ou agréables : faire les courses, les lessives et le repassage, tenter de créer des catégories pour mon blog (blogspot ne proposant pas cette option, on doit passer par un site extérieur et le résultat est assez décevant, qu'en pensez-vous ?!), m'inscrire (enfin) au vidéo-club de Créteil et louer mon premier DVD (Les poupées russes de Cédric Klapisch, un film très sympathique), sortir déjeuner avec une amie et traîner dans le jardin du Luxembourg, puis découvrir le supermarché Tang Frères dans le 13e arrondissement (où il faut absolument que je retourne !)...
J'ai quelque peu hâte de partir pour aller me réchauffer en Grèce, où il fait 36° C aux dernières nouvelles. Quitter un temps gris et pluvieux qui fait semblant d'oublier que nous sommes au mois d'août. Prendre le soleil et enfin ne plus risquer de tomber malade au premier coup de froid. Même si la chaleur est parfois pénible - on se sent flasque, moins dynamique - pour moi c'est un rituel habituel tous les étés que de me plonger dans de telles températures. Heureusement, il y a toujours la mer à proximité, pour se rafraîchir et redynamiser son corps.
En même temps, le moment du départ c'est aussi le moment de laisser des personnes derrière soi, et notamment mon chéri ; on profite donc mieux des moments qui nous restent ensemble, comme s'il fallait recharger à bloc nos batteries, pour tenir le coup ces deux semaines...

12.8.06

Le départ

Ce n'est pas (encore) d'un départ en vacances, mais de mon dernier jour de travail dont il s'agit. Mon état de santé était tel hier - réveillée avec les amygdales enflées, des courbatures partout, maux de tête et de ventre, rien n'allait bien ! -, que je n'ai pas ressenti grand chose lors du pot de départ : pas de grande joie, pas de grande tristesse, un peu comme si j'assistais au pot de départ de quelqu'un d'autre. Surtout que finalement le petit pot intime que j'avais espéré s'était transformé en grand pot de trois services et cinq départs fêtés en même temps, avec quatre bouteilles de vin mousseux offertes par le big boss pour l'occasion. Je me sentais un peu dépassée par les événements, mais bon je n'avais pas la tête à réfléchir, et heureusement...
Pendant une discussion, nous avons quand-même évoqué quelques souvenirs du passé plus ou moins lointain des deux dernières années passées dans ces bureaux, et pour reprendre la comparaison faite par ma collègue, c'était comme dans les séries TV, à la fin d'une saison où l'on revoit les moments-clés des épisodes les plus importants, avant de passer à autre chose !
Finalement, ce n'est que lorsque j'ai sorti mon pass navigo pour prendre le métro, que j'ai pesé dans ma main mon pass navigo qui n'avait plus son poids habituel, parce qu'il ne renfermait plus mon badge dans son étui, que je me suis rendue compte que quelque chose avait changé. Dorénavant, quand je prendrai les transports en commun et que je sortirai de mon sac mon pass navigo, je me dirai : tiens, il est bien léger. Ah oui, je n'ai plus mon badge de l'Argus...

9.8.06

Les normaux, un roman de David Gilbert

En ce moment, je suis en train de lire Les normaux , le premier roman de l'auteur américain David Gilbert.
Le résumé : New York, 1999. Billie Schine, vingt-huit ans, cultive l'art du détachement. Tandis que ses anciens camarades de Harvard se font des millions à Wall Street, lui se contente de collectionner les petits boulots et de ne jamais honorer ses engagements. Poursuivi par une société de recouvrement très menaçante, Billy ne voit plus qu'une solution : la fuite... Et pourquoi pas au CRAH (Centre de recherches animales et humaines), où un laboratoire pharmaceutique recherche des personnes "normales" volontaires pour des tests rémunérés.
Pour l'instant, cette lecture m'amuse beaucoup, bien que je trouve que l'action avance très lentement. Effectivement, il arrive souvent qu'un chapitre de dix pages corresponde à une ou deux heures d'action. Le style de David Gilbert est à la fois très drôle et très descriptif, avec de nombreux flashes-backs se référant à la vie amoureuse et familiale de son personnage. L'auteur a également parsemé son texte de comparaisons décalées, de métaphores humoristiques, dont je vais vous donner quelques exemples un peu plus bas. Ses personnages sont hauts en couleur, et curieusement il réussit à donner une certaine finesse à leur portrait pourtant si caricatural. Billy, sorte d'anti-héros, pose un regard à la fois acerbe, sarcastique et sympathique sur les situations grotesques qu'il est amené à vivre au cours de son expérience en tant que volontaire "normal" ; en même temps, l'auteur dénonce les perversions et les névroses de la société américaine, auxquelles le protagoniste n'échappe absolument pas.
Il m'arrive souvent d'avoir envie de me reporter au texte original, la traduction ayant sûrement dénaturé certains jeux de mots et nuances du langage.

Pour les extraits, j'en ai choisi deux en rapport avec la conduite, puisque je suis en train de passer mon permis :
"La circulation est dense, mais fluide. Corker roule surtout sur la bande centrale. De l'avis de Billy, il conduirait assez bien, mais il a cette fâcheuse habitude d'examiner les voitures qui le doublent, comme à la recherche d'une ex. Il se maintient un instant de front, version latérale du pare-chocs contre pare-chocs, et il lorgne dans les habitacles un petit peu trop longtemps. Pas prudent. Il se planque aussi dans les angles morts, la paume prête à enfoncer le klaxon. "Je t'y prends", accuse-t-il quand un autre véhicule essaie de déboîter. Il semble nourrir une haine particulière pour les coupés sport et voyants qui lambinent sur la route. Des toreros efféminés en costume à paillettes. Ce gâchis aérodynamique servant de muleta, Corker a des accès taurins de colère autoroutière. Il se voûte sur son volant et appuie sur le champignon pour ridiculiser les pilotes mythomanes.
"C'est ça, m'sieur Porsche, marmonne-t-il en poussant à cent dix, cent vingt, cent vingt-cinq à l'heure. Doublé par un minibus, c'te blague ! C'est fait pour Indianapolis, une caisse pareille. Comme quoi t'as peut-être le fric, mais t'as pas les couilles, quoi !"
Corker participe à une course extraordinaire de jalousie et de mystère."
(chapitre 7)

"Billy jauge furtivement Gretchen qui fait des réussites sur son ordinateur. Pendant qu'elle étale ses cartes virtuelles, sa langue suinte entre ses lèvres comme le Blob du film d'horreur entre les coutures des vêtements. Elle n'est ni grosse ni maigre, ni grande ni petite, ni jeune ni vieille, mais les moins charitables n'en diraient pas autant. La varicelle lui a laissé trois marques au milieu du front, qui la font ressembler à un Stop de campagne troué à la carabine. Sa tête a d'ailleurs la forme du panneau. Son visage, en revanche, est loin d'être aussi explicite. Plutôt du genre Cédez le passage. Ordinaire à presque tous les égards, elle est parfois laide et souvent sévère, avec un gros nez, des lèvres minces, suspicieuses, de grands yeux critiques, un front paléolithique et un menton carré. Elle a la peau si pâle qu'elle pourrait suer du lait écrémé. (Un test ADN révélerait peut-être des origines caucasiennes, un gène spécial des collines basses.) Seulement, lorsqu'elle tourne la tête, un angle unique révèle chaque fois une beauté étrange, ses traits s'approprient une forme d'exotisme, comme un diamant à une seule face taillée. A cet instant précis, elle miroite. Puis c'est fini. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la population lui passeraient à côté, mais un pour cent serait ravagé. Apparemment, Billy tombe dans le deuxième camp."
(chapitre 7)

Et puis, comme j'ai quand-même eu une formation cinématographique, voici un extrait qui se rapporte à une figure de style très utilisée au cinéma :
"Tandis que la ville disparaît au loin, il fait le point de la situation. L'expression a peut-être quelque chose d'ennuyeux, mais les voyages, ça rend songeur. C'est sans doute la faute du cinéma, des films qui montrent le protagoniste, derrière la fenêtre d'un véhicule quelconque, en train de contempler le paysage qui s'y reflète pour le spectateur. L'introspection joue les invités surprises au moindre déplacement. De quoi ouvrir des perspectives post-newtoniennes insoupçonnées : toute action humaine entraîne une force d'égale bêtise, surtout si on ajoute la musique."
(chapitre 6)

5.8.06

Nouvelles résolutions sportives

Ca faisait un petit bout de temps déjà que nous souhaitions, Collin et moi, nous offrir des vélos afin de nous balader à Créteil, dans le bois de Vincennes ou en week-end à la campagne. Un projet enfin réalisé aujourd'hui, dernier jour de soldes, à un coût plus que raisonnable. Les résolutions sportives du début d'année de faire du jogging ensemble n'ayant pas pu être respectées par manque de motivation, je pense bien que le vélo pourra remplacer agréablement cette lacune, puisque c'est un ancien loisir (et plaisir) d'enfance et non pas une nouvelle activité que je tente d'imposer à ma nature peu sportive.
Voici nos nouveaux joujous :
Par contre, peut-être parce que l'achat d'un bonnet n'est pas un investissement aussi important que l'achat d'un vélo, il me reste un petit doute quant à ma motivation pour la piscine. On fera un essai, et on verra si on recommence. Peut-être que je me forcerai un peu plus, cette fois, car mon dos a bien besoin de se muscler.

4.8.06

Khalil Joreige et Joanna Hadjithomas, artistes-cinéastes libanais

En ces tristes temps où l'actualité internationale, qui consistait il y a à peine un mois à compter les buts du Mondial, s'est subitement transformée et consiste dorénavant à compter les morts, et les pourcentages de civils et d'enfants parmi eux, je voudrais rendre à ma manière un petit hommage au Liban en vous présentant un duo d'artistes-cinéastes libanais rencontrés lors d'une séance d'échange ("Interfaces") avec les chercheurs plasticiens en DEA à la Sorbonne, en mars dernier.
L'oeuvre entière de Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, composée d'installations, de photographies, de vidéos, de documentaires et de fictions, est traversée par une interrogation sur la mémoire et l'histoire ; une histoire récente qui, dans le cas du Liban, est complètement liée à la guerre de 15 ans qui a ravagé le pays. Un pays qui s'était reconstruit matériellement mais qui peinait à faire le deuil de cette période à cause de l'amnistie totale déclarée après la guerre (épargnant les chefs politiques responsables), que les deux artistes-cinéastes veulent dénoncer. C'est un peu pourquoi mes pensées vont souvent vers eux lorsque je vois à nouveau le Liban détruit par une nouvelle guerre.
Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige ont mis récemment en ligne leur site web, où on peut passer en revue leurs différentes oeuvres ainsi que leurs publications :
http://www.hadjithomasjoreige.com/.
L'un de leurs projets abordant le thème de la guerre se nomme "Wonder Beirut Projet, le roman d'un photographe pyromane" et met en lumière l'oeuvre du photographe Abdallah Farah. Ce dernier a récupéré des jeux de cartes postales montrant des lieux idylliques qui n'existent plus, et les a brûlées de manière très précise et technique selon les bombardements qui ont eu lieu. Voici un exemple :

Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Post card of war #1/18, Wonder Beirut: The story of a pyromaniac photographer, 1998-2006
Enfin, leur dernier long-métrage de fiction, sorti dans quelques salles françaises en mars dernier, s'intitule A perfect day. Il ne passe malheureusement plus à l'heure actuelle, mais c'est un film à voir le jour où il sera diffusé à la TV ou bien en DVD.
Le synopsis : Un jour « parfait » à Beyrouth dans la vie de Malek, un jeune homme surprotégé par sa mère qui accepte mal la disparition de son mari survenue 15 ans plus tôt, durant la guerre civile libanaise. Aujourd'hui, Malek et sa mère, Claudia vont déclarer le disparu officiellement mort en l'absence de son corps. Le jeune homme souffre d'apnée du sommeil, sa respiration s'interrompt, il somnole puis s'endort dès qu'il ne bouge pas. A contretemps, il tente d'être plus synchrone, de retrouver une certaine cadence avec les autres, la ville, sa mère et surtout Zeina, la femme qu'il aime et qui ne veut plus le voir. Obsédé par cet amour, il cherche la jeune femme, la suit, la perd, la retrouve dans la ville….
Le film, tourné en grande partie en décors extérieurs, montre bien la frénésie de Beyrouth à l'ère de la mondernité. Les embouteillages, les téléphones portables, les bars et boites de nuit... Il donne une idée de ce qu'était Beyrouth avant d'être à nouveau bombardée...

3.8.06

Paris plage bleue



Balade à Paris-Plage avec Nuno, à la tombée du jour. Drôle de lumière bleue.
Seine bleue, drapeaux bleus, et même Nuno est en bleu.
Non, ces images ne sont pas retouchées...