11.9.10

Deuxième été à Montréal

Comme d'habitude, les festivals de Montréal sont l'occasion de nouvelles découvertes musicales. Cette année, les Francofolies ont eu lieu avant le Festival de Jazz et ont permis de profiter du quartier des spectacles dès le mois de juin.
A cette occasion, j'ai eu l'occasion de découvrir notamment Cédric Watson, un artiste créole de Louisiane, et la Béninoise Angélique Kidjo.






Interpréter les 217 chansons des Beatles au cours des six soirées du Mondial Choral Loto-Québec à Laval, un défi surréaliste réalisé avec brio par Gregory Charles, accompagné de chanteurs québécois de renom et de deux chorales. De deux à trois albums par soirée, plus d'une trentaine de chansons enchaînées, pour le plus grand plaisir d'un public conquis.


Les Week-ends du monde au Parc Jean-Drapeau ont été l'occasion de déguster un poisson braisé à l'africaine, de profiter d'une foule familiale et multiculturelle et d'écouter de la musique jamaïcaine, avant de contempler les feux d'artifices du samedi soir au-dessus des arbres.





Pour notre deuxième été au Québec, nous étions véhiculés donc en avons profité pour nous déplacer dans des régions proches de Montréal à différentes occasions :

- Le Mondial des Cultures de Drummondville, qui accueillait des ensembles folkloriques (musique et danses traditionnelles) venus du monde entier. En particulier, nous avons eu le plaisir de découvrir des ensembles des Philippines, de Porto Rico et de Finlande.






- L'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) a comme tradition depuis 1938 de donner des concerts gratuits dans les parcs pendant la saison estivale. Nous sommes allés l'écouter dans le parc Regard-sur-le-Fleuve, à Sorel-Tracy. Comme en témoignent les photos, une foule nombreuse s'est rassemblée pour écouter des morceaux du répertoire classique américain tels An American in Paris de Gershwin ou West Side Story de Bernstein. Les arrangements symphoniques de chansons de Gilles Vigneault ont sans doute provoqué la plus grande participation du public. Une belle soirée en plein air.




à suivre...

8.5.10

Cuba : le retour

Moins d'un an après le premier voyage, déjà l'envie de retourner dans ce pays si contrasté mais attachant et de le faire découvrir à mon amoureux.
Un voyage qui a encore une fois commencé par une surprise : la famille de La Havane qui devait nous accueillir rencontrait des problèmes familiaux et avait été contrainte de demander au gouvernement de retirer son autorisation de casa particular pour quelques mois. Cela ne nous a bien sûr pas empêchés de lui rendre visite régulièrement.
En rencontrant encore plus de Cubains que lors du premier voyage, nous avons recueilli des témoignages qui montrent des aspects complètement absurdes et injustes de leur vie quotidienne. Nous avons eu des discussions beaucoup plus "politiques" à l'abri des oreilles indiscrètes et avons même surpris une conversation où les travailleurs qui manifestaient joyeusement pour le 1er mai étaient traités de "pantins" (payasos). Nous sommes revenus assez amers et imprégnés des "vrais problèmes" de la situation à Cuba. La débrouillardise, mais aussi la résignation et le manque de toute perspective (je n'ose le mot liberté) revenait à chaque discussion.
J'aimerais un jour mettre toutes ces heures de conversations par écrit, pour ne rien oublier...

9.4.10

Grupo Corpo

Ramper. Sautiller. S'accroupir. Se tortiller. Se trémousser. Se déhancher. S'enlacer. Lutter. Tomber. Autant de verbes pour décrire les corps de la troupe brésilienne Grupo Corpo, menée par le chorégraphe Rodrigo Perdeneiras, qui se produisait à la Place des Arts pour quelques soirées début avril.
Une danse organique, qui rappelle les insectes et le monde animal. Parfois des postures qui ressemblent à celles des sauterelles. Une impression de fourmillement. Des corps vivants, et parfois, des corps inertes. Du bout des pieds jusqu'au bout des cheveux (!), la vie circule à travers les gestes, qui expriment l'énergie et parfois la violence de la vie. Des mouvements tantôt fluides, tantôt saccadés, qui animent les corps ; des corps abandonnés à leurs pulsions vitales, à leurs ondulations nécessaires.
Dix-neuf danseurs et danseuses qui entrent et sortent de scène sans cesse, se meuvent en foule, en groupe, en couple, en solo. Souvent une composition de plusieurs petits groupes ayant des dynamiques différentes, une gestuelle propre, et qui pourtant forment un tout harmonieux. On ne sait plus où poser le regard, on est certain qu'on est en train de manquer quelque chose.
J'essaie de décrire les sensations visuelles, mais il ne faut pas oublier la trame sonore, aux sonorités typiquement brésiliennes, qui soutient toute la création. J'ai découvert en lisant cet article dans Le Devoir que la musique était créée à l'étape de la composition chorégraphique, au fur et à mesure adaptée à la danse et non l'inverse. La fusion est ainsi vraiment parfaite. Les transitions entre des styles musicaux pourtant éloignés sont rendues possibles.

Extraits des deux pièces présentées, Parabelo (1997) et Breu (2007).




Jetez un oeil sur le site officiel de Grupo Corpo et ne les manquez pas s'ils passent près de chez vous !

5.4.10

Impressions de l'Outaouais #1

Comme l'an dernier, nous avons profité du long congé de Pâques pour faire une petite escapade en Outaouais puis à l'Est de l'Ontario. Une petite boucle tout de même moins ambitieuse que l'année passée, mais avec tout autant de soleil éblouissant et de chaleur. Pour le trajet entre Montréal et Gatineau (la ville qui jouxte Ottawa côté Québec), nous avons suivi la côte Nord de la rivière des Outaouais. Une première halte à Montebello où nous avons visité le magnifique hôtel Fairmont construit en rondins de cèdre rouge, empreint d'une élégance rustique, puis une deuxième halte au Parc de Plaisance, où nous avons marché deux bonnes heures dans une nature pas encore régénérée, qui offrait plutôt des paysages desséchés et désolés. Enfin, soirée au Casino du Lac-Leamy où nous avons assisté au bel hommage à Johnny Cash livré par son "sosie" Shawn Baker au Théâtre du Casino.
Le lendemain, balade à pied entre Gatineau et Ottawa, uniquement séparées par la rivière des Outaouais, en suivant les ponts et les rives, sous un soleil de plomb. Ambiance estivale et détendue à la capitale!














29.3.10

Benjamin Chee Chee et Cecil Youngfox

Découverts au Marché Bonsecours, Benjamin Chee Chee et Cecil Youngfox sont deux artistes autochtones canadiens, tous deux originaires du Nord-Est de l'Ontario.

Benjamin Chee Chee (1944-1977)
Après une jeunesse instable, Chee Chee, d'ascendance ojibwée (plus de détails sur cette nation), déménage à Montréal en 1965 ; on l'encourage alors à cultiver son goût du dessin. Sa première exposition, tenue après son installation à Ottawa en 1973, se compose de toiles abstraites aux motifs géométriques en formes de blocs. En 1976, son style avait pris une tournure radicalement différente, avec des représentations linéaires sobres d'oiseaux et d'animaux aux traits nets et élégants, caractérisées par un vif sens de l'humour et un mouvement intense. Contrairement à d'autres artistes autochtones, Chee Chee nie tout contenu symbolique : selon lui, il s'agit plutôt de « créatures du présent » dont les formes traduisent ses conceptions esthétiques. Au faîte de sa gloire, après une rechute dans l'alcoolisme, il se suicide en prison à Ottawa.
D'après l'Encyclopédie canadienne

Learning

Good Morning!

Mother & Child

Friends

Swallows

Spring Flight

Wait for Me

Cecil Youngfox (1942-1987)
Cecil Youngfox est né à Blind River, en Ontario, de parents ojibwa et métis. Il a fait ses études au Collège de théologie Newman, à Edmonton, en Alberta. Lorsqu'il a pu vivre de son art, il a ouvert un atelier à Toronto. Youngfox est retourné fréquemment dans le Nord de l'Ontario pour s'entretenir avec les jeunes étudiants de la région et les encourager à poursuivre leur apprentissage.
D'après un porte-parole de la galerie d'art et d'artisanat ojibwas Whetung, à Curve Lake, en Ontario, les toiles de Youngfox témoignent de son héritage métis et de son éducation chrétienne, et rappellent souvent les cérémonies traditionnelles et les symboles liés aux esprits et à la spiritualité. L'artiste est connu pour ses représentations picturales aux couleurs vives des traditions culturelles de son peuple. De son vivant, il était considéré comme l'un des grands artistes autochtones du Canada.
D'après Postes Canada

Joyous Motherhood

Returning

Windigo

Winter Travel

5.3.10

Ana Moura

C'était le spectacle de clôture du festival Montréal en Lumière. La communauté portugaise de Montréal, ainsi que les lusophiles dont je fais partie, étaient réunis au Centre Pierre-Péladeau le 27 février, pour écouter pour la première fois à Montréal la fadista portugaise Ana Moura.
Une voix profonde et sensuelle, une présence pleine de douceur et d'élégance, une réelle connivence avec le public, ont fait de ce spectacle un beau moment d'émotions partagées. Une fois de plus, je me suis laissée emportée par ces mélodies si transcendantes... il y a peu de musiques qui m'émeuvent autant sans même que je ne comprenne les paroles !
Ana était accompagnée de trois musiciens d'exception. Une guitare classique, une basse et une guitare portugaise : trois instruments à cordes qui se mariaient parfaitement bien et répondaient à la voix chaleureuse d'Ana, dans des morceaux du répertoire traditionnel du fado et des compositions plus personnelles.





Même si j'avais préféré quelque peu le timbre de voix de Mariza, Ana Moura a été une belle découverte musicale. Dans sa carrière, la chanteuse portugaise a eu la chance de participer à un projet avec les Rolling Stones, Stones World, et elle nous a livré quelques interprétations de leurs chansons étrangement revisitées en fado : No expectation et Brown Sugar.





Pour écouter plus de morceaux et suivre son actualité, voir le Myspace d'Ana Moura.

25.2.10

L'hôtel de glace

Nous avons profité de notre séjour à Québec pour aller voir l'Hôtel de Glace, cet hôtel entièrement construit de glace, des murs aux fauteuils, des lustres aux verres.
Nous sommes malheureusement tombés sur le week-end le plus achalandé de la saison. Pour la Saint-Valentin, de nombreux couples avaient décidés de venir se jurer fidélité dans la chapelle de l'hôtel, que nous n'avons donc pas pu visiter. Cela ne nous a pas empêchés de rester bouche bée devant les sculptures des différents objets du mobilier et de nous laisser charmer par les ambiances thématiques des chambres et des suites.
Il ne fait que -4°C à l'intérieur de l'hôtel, une température qui est maintenue fixe même la nuit lorsqu'elle tombe beaucoup plus bas à l'extérieur. Il n'y a pas de chauffage, c'est la neige qui agit comme isolant. Des sacs de couchage spéciaux sont fournis aux valeureux occupants des chambres, et des spas sont à leur disposition dans une petite cour.
La prochaine fois, ce sera pour y passer une nuit!